Plusieurs fois
perdu, caché, revendu, "l'évangile de Judas" réapparaît
après 1700 ans d'histoires et de péripéties.
Dans les
années 1970, un mystérieux manuscrit est découvert par
des Egyptiens en plein désert. Ils le revendent à un
joaillier du Caire… qui se le fait voler. Quelques
années plus tard, le fameux codex réapparait en Suisse.
Le joaillier le récupère et tente de le vendre à un prix
exorbitant. L'offre est repoussée et le manuscrit,
enfermé dans un coffre à New York, retrouve l'ombre pour
une quinzaine d'années. Mais le précieux document a
excité la curiosité des marchands d'art.
C'est
finalement l'antiquaire suisse Frieda Tchacos qui
acquiert l'objet en 2000 et le fait expertiser. Résultat
: il s'agirait bien de "l'évangile de Judas", un
document cité par les premiers chrétiens. Mais Frieda
Tchacos revend à son tour le manuscrit à un acheteur qui
lui fait un chèque en bois.
Après de
nouvelles péripéties, le codex réapparait à nouveau en
Suisse en 2001, en très mauvais état et dépouillé de
certains fragments. On compte alors plus de mille
morceaux à recomposer. Frieda Tchacos le confie alors à
la Fondation Maecenas pour les arts anciens. Chargée de
reconstituer et d'étudier le manuscrit, la National
Geographic Society gèle toute communication sur l'objet.
Jusqu'au mois d'avril 2006, au cours duquel la revue
National Geographic en révèle l'existence au grand
public.
Après la
reconstitution à 75 % de ce puzzle millénaire, le
document vient d'être traduit en plusieurs langues et
devrait rejoindre le musée copte du Caire.