Pendant des siècles,
la figure de Judas a
été l'incarnation du
traître par
excellence, mais
aussi celle d'un
peuple juif cupide
et déicide.
Dans la Biblee,
Judas est l'un
des douze
apôtres de
Jésus,
certainement
l'un de ses plus
proches fidèles,
un de ceux qui
ont tout
abandonné pour
le suivre.
Trésorier de ce
groupe
itinérant, il
est chargé de
récolter et de
gérer les fonds
des apôtres.
L'évangile de
Jean suggère
aussi que
l'intendant
aurait détourné
l'argent du
groupe. Ce
groupe de
fidèles a marché
jusqu'à
Jérusalem pour
la Pâque juive.
Avant son
arrestation, il
réunit ses
disciples autour
de lui lors d'un
dernier repas et
annonce que l'un
deux le trahira.
Chose
faite dans les
jardins de
Gethsémani : en
échange de "30
deniers", Judas
le désigne aux
gardes romains
en l'embrassant,
d'où
l'expression "le
baiser de
Judas", baiser
du traître.
Le pacte de
Judas
(1303-1305)
Giotto
Le
vendredi, Jésus
est crucifié par
les Romains.
Selon l'évangile
de Mathieu, le
traître, pris de
remords, se pend
à un arbre
quelques jours
plus tard.
Pendant
des siècles dans la
chrétienté,
la figure de Judas se
convertit en incarnation
caricaturale de tous les
vices. Le mot "Judas"
devient synonyme de traître.
Il désigne la visière des
portes qui permet de voir
sans être vu. Une figure qui
sera par ailleurs exploitée
par l'antisémitisme évoquant
à travers lui un peuple
cupide et déicide.
Mais dès les premiers temps
du christianisme, Judas a
aussi suscité des
interprétations plus
complexes. Théologiens et
intellectuels se sont
interrogés sur les raisons
profondes de son forfait et
ses relations avec Jésus.
Une curiosité qui s'accroît
à partir du XIXème siècle.